JA, wir müssen fortfahren die Religionen zu kritisieren
Oui, nous devons continuer à critiquer les religions - Libération. Par Bernadette Sauvaget
(…) Pourquoi et comment relancer cette réflexion critique ?via Oui, nous devons continuer à critiquer les religions - Libération.
D’abord, parce qu’il y a bien, malgré une incontestable déchristianisation collective en Europe (mais pas partout), un retour clairement politique et réactionnaire du religieux dans le monde, y compris occidental, qui n’est pas seulement un recours à luix comme on a pu le soutenir. Il se traduit par une volonté des Eglises d’occuper l’espace public, de peser sur la définition des lois au Parlement européen, de fournir la base morale du lien social que le libéralisme, par ailleurs, détruit (voir Nicolas Sarkozy), comme si l’homme n’en était pas capable par lui-même.
Au Moyen-Orient, même si les dramatiques conflits qui s’y déroulent ont bien, ultimement, des causes socio-économiques, il se trouve que la religion dans ses divisions permanentes et son fanatisme renouvelé, ne cesse de fournir une structure d’accueil idéologique à cette violence, qui l’exacerbe à un point rare en la justifiant : c’est au nom de telle ou telle identité religieuse qu’on se tue, qu’on dilapide, qu’on fait la guerre, etc.
Aux Etats-Unis, la situation n’est pas meilleure. Je rappelle que 90% des Américains se disent chrétiens, que les présidents prêtent serment sur la Bible et que la référence à Dieu figure sur le dollar, marquant clairement l’alliance de la Bourse et du goupillon. Mais surtout, sur le plan intellectuel, il y a tout un mouvement antiscientifique et antimatérialiste qui s’est développé, appuyé par des organisations financières, comme la Fondation Templeton, et relayé en France par les travaux de Jean Staune, qui vise à lutter contre le darwinisme au nom d’un créationnisme aux multiples visages. Il rejoint des mouvements comparables dans le monde musulman et si l’Eglise catholique a, enfin, reconnu l’évolutionnisme en 1996, elle y a mis bien du temps (plus d’un siècle) tout en amputant celui-ci de sa conséquence philosophique matérialiste. ……
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